Parfois, on a l’impression que notre tête n’y arrive plus. Que notre corps ressent plus vite que l’on ne peut penser.
Dans ce blog, je t’emmène à la rencontre de ton système nerveux, et à l’écoute de ce que ton corps veut te dire à propos de sécurité, de stress et de connexion.

Parce que la vraie guérison ne se fait pas en forçant davantage, mais bien en devenant plus doux·ce envers soi-même.

Ton système nerveux : une boussole hypersensible

Le système nerveux régule tout dans ton corps de façon autonome : ton rythme cardiaque, ta respiration, ta tension musculaire, le diamètre des pupilles… tout cela réagit à ce que tu ressens comme étant sécurisant ou menaçant.

Selon la théorie polyvagale du Dr Stephen Porges, le système nerveux fonctionne selon trois états :

🟢 Connecté·e & en sécurité (ventral vagal)
Tu te sens calme, clair·e, présent·e. La connexion aux autres est possible, tu peux ressentir, respirer, te lier.

🟠 Alert·e & tendu·e (système sympathique)
Ton corps passe en mode combat ou fuite. La respiration s’accélère, les muscles se tendent, tu es focalisé·e sur ce qui pourrait mal tourner.

⚫ Déconnecté·e & figé·e (dorsal vagal)
Lorsque la tension devient trop forte, le système passe en mode figement. Tu peux te sentir vide, épuisé·e ou dissocié·e. Isolé·e de toi-même et du monde.

Ces réactions ne résultent pas d’un choix conscient, mais sont des mécanismes de protection instinctifs. Et surtout : ils sont tout à fait normaux.

Cependant… lorsque ton système reste trop longtemps dans un état de stress, il se dérègle. La connexion devient impossible, et la tranquillité semble hors d’atteinte. Tu vis en survie, au lieu de vraiment vivre.

Le stress comme signal, non comme ennemi

Le stress n’est pas ton adversaire.
C’est un message que ton système nerveux t’envoie : “Je ne me sens pas en sécurité.”

Ce sentiment d’insécurité ne vient pas toujours d’un danger concret. Il peut s’agir de :

• une remarque blessante

• trop de responsabilités en trop peu de temps

• un souvenir qui refait surface

• ou la tension provoquée par un conflit ou une rupture

Ton corps capte ces signaux instantanément. Même si ta tête relativise, ton système nerveux a sa propre logique. Il ne se contente pas d’un « Tout va bien » quand il perçoit un malaise.

C'est pourquoi, en période de stress, il devient difficile de penser clairement, de dormir, de ressentir ou de rester connecté·e. Nous entrons dans un autre état intérieur.
Et sans même nous en rendre compte, notre équilibre intérieur est compromis. On le ressent souvent de façon diffuse… ou douloureuse.

Le tournant ne réside pas dans la volonté pure, mais dans l’apprentissage de la régulation.

La régulation : le chemin vers la connexion et la guérison

Réguler, c’est aider ton système nerveux à retourner à un état de repos et de connexion, après un épisode de stress.

Tu n’y parviens pas avec la force de ta volonté, mais avec la douceur.
En respirant.
En ralentissant.
En ressentant : Je suis ici. Je suis suffisamment en sécurité.

La régulation s’opère dans les gestes simples : une respiration profonde, une main posée sur le cœur, la présence d’une personne qui sait t’entendre.
Ou… dans la présence d’un cheval.

🐴 Les chevaux vivent dans l’instant. Ils perçoivent immédiatement si tu es tendu·e ou détendu·e. Sans jugement. Ils reflètent ton monde intérieur d’une manière qui invite à se déposer, à retourner à soi.
Un cheval ne fait rien, et pourtant, tout se passe.

C’est pourquoi, dans mon accompagnement, j’intègre la présence du cheval et la respiration.
Parce que, tout comme le cheval n’a pas besoin de mots pour entrer en connexion, ton système nerveux n’a pas besoin d’explications… mais de sécurité.

Et la sécurité, ça commence dans le corps.